Vrilles & Brindilles

D'abord parce que j'ai chopé une étagère en fonte à la Caverne qui ne m'est revenue qu'à 10 € grâce à un bon d'achat de mon pôpa qui l'a chargée avec un sando pas élastique, comme avant, quand on avait tellement plein de merdouilles que le coffre il pouvait pas se résoudre à rester fermé, comme lorsqu'on faisait le trajet Agadir - Paris, chargés comme au bled ! Moments précieux de complicité, de naturel, de sincérité, de souvenirs, tout prendre, cette communication paisible ou non mais si vitale. 

L'étagère, je ne sais pas comment dire, peut-être qu'elle m'attendait ? En tout cas elle s'est parfaitement insérée là où je voulais qu'elle soit (ailleurs dehors n'eût point été possible) alors que mes mesures étaient assez approximatives et prises très honnêtement au péril de ma vie, courbée au-dessus de quelques pots de plantes mortes. Pas regarder, jeter, s'occuper des belles, celles qui poussent, qui fleurissent, qui végétalisent tout ce béton, cette ferraille.... Je l'aurais ma cabane végétale, cet été, je l'AURAIS !! 

La belle trouvaille, elle est blindée presqu'harmonieusement de plantes, ce qui m'a permis de virer définitivement les deux étagères totalement branlantes de l'Homme (merci bien, mon chéri, tu PEUX les reprendre et même par exemple, les utiliser au box, loin de nos regards et de la curiosité d'Arthur, toujours prompt à en retirer les attaches).  

Il me faut effectivement voir comment le soleil va inonder tout cela, j'en frissonne ! Déjà acquis quelques lierres, des euphorbes et de belles vivaces d'ancolies, que je lorgnais dans un catalogue depuis longtemps. Paraît que ça se resème tout seul et que ça demande du soleil. Parfait, on a. Normalement. Parfois. Mais siiii ! Je sais je sens que le balcon il peut carrément se dessiner comme j'en ai envie. La Passiflora Caerulea s'accroche, je ne sais comment mais elle tient avec ses tiges devenues grêles (pas mal de troncs ont gelé), sur le croisillon récemment fixé par l'Homme, contre le mur. 

Grâce à cette magnifique "boulangère", merci ma bonne dame, le mur végétal je l'ai et sans occulter la lumière ni le besoin des plantes en terre, souvent ; je fais aussi des économies en eau d'arrosage puisque tous les pots transmettent leur excédent à celles d'en bas, j'adore ! Le must serait de rajouter du paillis pour limiter l'arrosage, l'apparition de mauvaises herbes et cacher l'aspect parfois disgracieux de la surface de la terre, mais terreau et billes d'argiles sont déjà les cibles préférées de #2, n'en rajoutons pas pour l'instant et attendons qu'il grandisse un peu, ce petit ! N'empêche, ces petits copeaux rouges vus dans un Pas d'panique.... (soupir).

Paillis, économie d'eau, c'est des principes de la gestion différenciée des espaces verts, adoptée par de nombreuses villes soucieuses d'harmoniser végétal et humain sans gaspiller mais plutôt en récupérant toujours plus d'infos sur les végétaux qui nous entourent et qui sont importants pour nous, pour les bestiaux, pour l'équilibre. 

Et pour cette année, pas pour l'achever mais trouver un compromis à la présence de trois plantes grimpantes différentes pouvant être imposantes (NON, ne PAS, penser à de la glycine, nooooon !), j'ai positionné le jasmin-mère face au soleil, côté gauche, et accompagné ce qu'il reste de vivant dans ses tiges verticalement sur le croisillon attaché à la rambarde afin d'optimiser un effet sans vis à vis, même si je ne vois jamais personne sur son balcon.

Peut-être que les gens ne savent pas qu'ils en ont un ? Non c'est moi qui suis un peu tarée, me suis remise au végétal en plus de l'emménagement, cadence appuyée je vous prie, qu'on fête nos 1 an dans l'appart sans aucun carton et un début de commencement d'aménagement du salon et du bureau.

Les enfants n'y sont pas trop sensibles sauf pour tripatouiller ou shooter dedans sans faire exprès, bien sûr. Pour l'instant, Thomas nous rejoint sur le balcon pour nous raconter ses exploits de beybladeur acharné de la nuit des temps "Pégajusse". Gabriel dort-dîne-se-lave-et-chie. Et Arthur, s'il ne cherche pas à y aller par tous les moyens, il n'y est invité que sous bonne attention car il est très difficile de l'amener à une contemplation, sinon muette car sa voix est un régal de toutes manières, du moins immobile pour les besoins de stabilité qu'ont les plantes qui, la sève montant, apprécient moyen d'être interpellées physiquement par un mini-bouclé-hilare ! 

Semaine un peu difficile, mais ça passera comme le reste et j'en "profite" pour retrouver la ligne et mes jeans avant la reprise du boulot. 

Peu de bébés jasmins ont tenu, suis déçue ! En même temps ils ont vécu un déménagement intense, une nouvelle naissance et une exposition peut-être pas toujours très heureuse. Et puis si à l'avenir j'ai de nouveau des fruits je saurais mieux quoi faire. 

En plus de la nécessité et du besoin vital de soleil, il me faut retrouver l'appareil photo trop rarement utilisé ces derniers temps et répertorier un peu mieux les végétaux vivant avec nous. 

Bonne Semaine à Toi, Toute La Toile